Vétotonomie envers et contre tous

Petite, je n'entendais que ce nom : magistrat...magistrat...magistrat….Ce n'est que plus tard que j'ai compris. A force de questionnements il m'est apparu qu'aucun membre de ma famille, du moins du sexe masculin n'échappait à l'antienne familiale, à la magistrature. Des affidés aux pouvoirs qui allaient dans son sens, des plus regardants qui parfois créaient un hiatus et dont la carrière s'en trouvait malmenée. Du tout et son contraire au sein de la même famille. Un fil rouge commun : la justice .

Alors quand j'ai choisi la cause animale, cette famille bourgeoise bordelaise engoncée dans ses traditions, n'a pas sauté de joie. Elle s'est radoucie quand elle a compris que l'obtention du diplôme de vétérinaire est plus aléatoire que l'entrée à l'école nationale de la magistrature.

Que le cap soit difficile à franchir, je n'en avais cure, il me semblait que c'était le seul moyen, soigner les animaux pour m'affranchir des hommes

Et quand je dis des hommes, ce n'est pas le terme générique que j'invoque, ce sont les hommes avec leur petite queue qui leur servent de prolongement, un faire-valoir en tout lieu, en toutes circonstances. J'ai été, à l'age de la préadolescence où j'étais en construction, l 'une de ces circonstances . Ces faits ont profondément décidé de mon avenir.